II. Les effets négatifs des UV.



1. Cancer de la peau
Au sein des populations à peu blanche, le nombre de nouveaux cas double tous les dix à vingt ans selon les pays et les estimations. On distingue généralement deux grandes catégories de cancers cutanés : les carcinomes et les mélanomes.

¤ Les carcinomes: De très loin, les plus nombreux (plus de 90 % de l'ensemble des cancers cutanés), ils sont heureusement rarement mortels car ils ne se propagent pas aux autres organes pour la plus grande partie d'entre eux ou relativement lentement pour les autres...
Ils sont facilement guéris par une intervention chirurgicale superficielle mais leur nombre, près de 2 millions dans le monde selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), représente un coût financier extrêmement important.
La responsabilité des UV a clairement été démontrée dans l'apparition de ces tumeurs.
Le risque d'en développer est d'autant plus élevé qu'on a la peau claire, qu'on a été exposé au soleil pendant l'enfance et que les expositions chroniques sont longues et nombreuses.

¤ Les mélanomes: Heureusement beaucoup plus rares mais aussi beaucoup plus dangereux. Les études notamment épidémiologiques montrent que les expositions solaires intermittentes et violentes, qui provoquent des coups de soleil, particulièrement pendant l'enfance et sur des sujets à peau claire, aggravent considérablement le risque de mélanome.
Les UVB comme les UVA, notamment chez les individus profitant de leur bronzage ou de leur crème protectrice pour prolonger la durée des expositions solaires, sont accusés d'être cancérigènes.
Le mélanome touche environ 200.000 personnes (source PNUE) par an dans le monde.
Il se propage très vite (en quelques semaines ou mois) à d'autres organes du corps. 90 % des cas environ sont quand même traités avec succès. Détectés de manière très précoce, une simple intervention chirurgicale suffira à la guérison.
Sinon ce sont les traitements «classiques» mais «durs» des cancers (notamment chimiothérapie, rayons X) qui seront mis en œuvres par les cancérologues pour tenter d'enrayer la maladie, non sans effets secondaires importants.

Un mélanome


Comment reconnaître un mélanome, une règle simple : ABCDE

Asymétrie - La plupart des mélanomes ont des bords asymétriques.
Bords irréguliers - La plupart des mélanomes ont des bords irréguliers.
Couleurs non homogènes - Les mélanomes ont souvent plusieurs couleurs rouge, marron, noir.
Diamètre - en général supérieur à 6 mm.
Evolution - un grain de beauté qui change d'aspect, de couleur devient rugueux.
2. Coup de soleil
Un coup de soleil, c'est un des signes de l'abus de soleil. C'est la surexposition de la peau aux UVB mais également aux UVA (contrairement à une idée couramment répandue) qui en est responsable. Pour chaque type de peau, une quantité d'UV différente peut être reçue sans entraîner de brûlure. Au delà de cette quantité, propre à chacun, le système de défense est débordé, les vaisseaux sanguins dilatés, ce qui provoque rougeur et douleur. Pour calmer cette dernière, il faudra appliquer généreusement une crème hydratante type «biafine». Un coup de soleil est synonyme de la mort de millions de cellules, qui vont être éliminées lorsque la peau va peler laissant apparaître une «nouvelle» peau très peu bronzée.

Le coup de soleil peut être véritablement grave si les UV ont touché des couches profondes de la peau. On parlera alors de brûlure du 2ème degré, on observera la formation de cloques avec un risque d'infection. Compresses stériles et tulle gras seront nécessaires pour calmer la douleur et aider la peau à se régénérer. Dans tous les cas, il ne faut jamais se ré exposer au soleil avant une guérison complète c'est à dire avant que la douleur et la rougeur aient totalement disparu. Par ailleurs, souvenez vous qu'un coup de soleil grave ou la répétition de «légers» augmentent fortement le risque de cancer cutané, cela d'autant plus qu'ils sont reçus dans l'enfance. N'hésitez pas à montrer votre peau à un dermatologue…


Un coup de soleil
3. Vieillissement accéléré
Le vieillissement cutané est un phénomène complexe ayant plusieurs origines. Si certaines de ces origines n'ont rien à voir avec le soleil. Il est avéré que le soleil joue le rôle d'accélérateur du vieillissement. Sous l'action essentiellement des UVA (émis par le soleil ou par les lampes à bronzer) qui pénètrent profondément dans la peau, des radicaux libres sont libérés, dans des proportions variant en fonction des quantités d'UV reçues et du type de peau considéré (comme pour le risque de coup de soleil, plus la peau est claire, moins elle supporte l'exposition aux UV). Si les quantités d'UV reçues restent en deçà d'un certain seuil, la production de radicaux libres demeure contrôlée par l'organisme. Au delà, ces derniers vont agresser directement ou indirectement l'ADN des cellules cutanées mais également des molécules comme les lipides et des structures extra-cellulaires comme le collagène et l'élastine : la peau est de moins en moins souple, elle s'assèche, les rides apparaissent et se creusent.


Vieillissement accéléré d'un bras
4. Bronzage
Agressées par les UV naturels ou artificiels, certaines cellules de la peau, les kératinocytes «adressent un message d'alerte» (une substance appelée cytokine) aux mélanocytes situées sur la couche basale de l'épiderme. Ces dernières vont alors produire le pigment tant recherché (la mélanine) qui va se placer autour du noyau des kératinocytes. Celles-ci chargées de mélanine vont remonter à la surface de la peau et lui donner sa couleur apparente : du rouge au noir en passant par un brun plus ou moins foncé car il existe deux types de mélanine : la rouge (phéomélanine) très peu protectrice, toxique car brisant l'ADN des cellules et la noire (eumélanine) plus protectrice car elle absorbe les UV. Une peau de roux ne produisant que de la mélanine rouge, tout bronzage lui est impossible. Le coup de soleil y survient pour de très faibles doses d'UV et le risque de cancer est très élevé. Une peau noire ne produit elle que de la mélanine noire et en très grande quantité. Pour cette raison, elle ne brûle jamais et ne développe pas de cancer de la peau.
5.Photosensibilisation
Comme son nom l'indique, une réaction de photo sensibilisation de la peau, c'est la peau qui devient plus sensible aux photons (particules composant entre autres le rayonnement ultraviolet). Cette sensibilisation a pour origine la présence dans la peau d'une ou plusieurs substances qui réagissent sous l'action des radiations UV ou visibles. Ces substances (*) peuvent provenir de la prise de médicaments, de l'application locale de produits cosmétiques ou d'anti-inflammatoires couramment utilisés par les sportifs, du simple contact avec certains végétaux, ou enfin de la «surproduction» de certaines hormones comme par exemple chez la femme enceinte. Les réactions de photo sensibilisation sont généralement classées en deux catégories :

¤ La photo toxicité est une réaction chimique pouvant se réaliser chez n'importe quel individu dès lors que la peau contient suffisamment de substance photo réactive. Le résultat, quelques heures après l'exposition, est un coup de soleil dont la gravité est disproportionnée compte tenu des quantités d'UV reçues. Disproportionnée également, la pigmentation obtenue, dont la disparition peut prendre des mois voir des années, si bien sur on ne se ré expose pas.

¤ La photo allergie, est une réaction immunologique c'est à dire de défense de notre organisme vis à vis du couple substance photo réactive et UV, cela pour des quantités très faibles. Une photo allergie se traduit par la poussée de boutons ou un eczéma sur les zones exposées. Certaines allergies au soleil comme la lucite estivale bénignes ou la lucite polymorphe, l'urticaire solaire, la dermatite actinique relèvent de ce mécanisme mais les scientifique n'ont pas encore identifier les substance photo réactive qui en sont responsables.


6. Coup de chaleur
Le coup de chaleur ne doit pas être confondu avec le coup de soleil. Ce dernier est une brûlure de la peau provoquée par les rayons ultraviolets émis par le soleil, en l'occurrence des rayons «froids» qui ne provoquent pas d'élévation de température. Le coup de chaleur lui, est une perturbation dans le cerveau du système de régulation de la température du corps. Il est favorisé par différents facteurs, parmi lesquels : une forte chaleur ambiante à laquelle peut contribuer ou non le soleil, un haut degré d'humidité dans l'air, l'absence d'aération, la pratique excessives d'activités physiques, le manque d'eau etc…Le premier des symptômes est bien sur une élévation de la température corporelle (+ de 41°) souvent associée à des maux de tête, une chute de la tension artérielle et une accélération du rythme cardiaque (tachycardie)…

Les coups de chaleur sont particulièrement dangereux chez les personnes âgées, les jeunes enfants et nourrissons qui ont des réserves en eau plus faibles que les adultes et une faculté moindre à réguler la température du corps.

Pour prévenir le coup de chaleur, il faut boire beaucoup d'eau, limiter les efforts physiques, éventuellement absorber des pastilles de sel (pour limiter la sudation), porter des vêtements légers et amples. On cherchera également à faire baisser la température de son environnement proche, par exemple, en créant de l'ombre si on est à l'extérieur, des courants d'air si l'on est à l'intérieur, en se baignant régulièrement…

Pour traiter le coup de chaleur, il est primordial de faire appel au médecin ou à un secouriste formé. En attendant leur visite ou leurs instructions, les premières mesures viseront à baisser la température du corps, en transportant le malade dans un lieu ou la température est plus basse, éventuellement en le baignant quelques minutes dans une eau à 37/38°. Il faut également hydrater le patient en le faisant boire de l'eau.

III. Les effets positifs des UV...